Nous qui lançâmes il y a peu le Journal que vous lisez présentement, nous ne nous doutions guère que son succès serait tel qu'il susciterait aussitôt, et même par anticipation, une plate copie à peine décalquée de notre publication. | |
Ce n'est pas sans effroi que nos deux directeurs de publication ont récemment reçu un courrier électronique anonyme, ainsi rédigé (nous avons coupé les passages les plus verbeux ou bien sans aucun intérêt): | |
Un bien curieux courrier anonyme
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Nous remercions ce sympathique haut-fonctionnaire de nous communiquer bénévolement ce qu'il nomme très justement "l'accablant document", et nous espérons bien fort que la publication de son courrier sur notre site ne lui fera courir aucun risque auprès de son administration, de la Cour des Comptes ou de son épouse. Bon courage, Monsieur xxx, nous sommes de tout coeur avec vous dans l'anonymat! | |
Le document qui accuse | |
Vous trouverez ici-même et sans plus attendre la preuve du forfait. Affolant, n'est-ce pas? Si désormais on ne peut plus lancer un journal sans qu'un énergumène du XVIIe siècle vous en dérobe le titre, et peut-être même les articles, il ne reste plus qu'à se jeter du haut de la Grande Arche, ou à aller piquer un roupillon. Bon, la moitié de l'équipe penche pour la deuxième solution, l'autre étant encore indécise ou déjà au lit. Ce qu'il reste de personnes lucides parmi nous a toutefois mené l'enquête. Selon nos informations (mais tout ceci est au conditionnel), Jacques Attali serait apparemment hors de cause. D'autre part, le téléphone de Mlle Darrieussecq refuse obstinément de nous dire autre chose que "Bonjour vous êtes chez Marie, mais je suis aux Baléares, laissez un message et je vous répondrai un de ces jours. Bye! bip, bip, bip", tandis que son entourage répondait évasivement à nos questions, ou faisait semblant de ne pas nous voir. Or, si petits que nous soyons, il ne faut pas exagérer, on est pas muet, et on sait crier fort! Cette piste s'annonce donc des plus fructueuses. | |
Révélation
Cependant, il semble bien que Monsieur xxx, du Service des Périodiques de la Très Grande Bibliothèque de France François Mitterrand, ne nous ait pas tout révélé. D'où vient en effet qu'il connaisse notre existence, nous qui, contrairement à ses dires, ne lui avons jamais rien envoyé? Nous aurait-il trouvé sur internet? Par quel miracle, notre site n'étant destiné qu'à un si petit cercle que même ses rédacteurs ne le consultent jamais? Tout porte à croire que Monsieur xxx nous voue une haine, bien compréhensible si l'on suppose qu'elle provient d'une intense jalousie: comment un sinistre haut-fonctionnaire pourrait-il espérer devenir un jour un reporter à succès au Journal des Savants? L'énarque a donc décidé de tuer dans l'oeuf un journal un peu trop ambitieux, et promis selon certaines voyantes à un destin foudroyant. |
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Ultimatum
Monsieur xxx, c'est à VOUS que nous nous adressons. Vous vous reconnaîtrez. Nous vous intimons l'ordre de détruire tous les vieux exemplaires de votre ridicule Journal des Sçavans antédiluvien. Si d'ici la fin du mois vous en aviez encore en votre possession ou sous les scellés de la TGB, nous nous verrions dans l'obligation de nous adresser à qui de droit. Il se pourrait que Madame le Ministre de la Culture trouve bientôt sur son bureau un dossier concernant vos activités quotidiennes: écriture de courriers électroniques, surf sur internet, odieux chantage sur des lapins en peluche, etc. Nous attirons votre attention sur ceci: Mme Trautmann a une sainte horreur des gens qui fainéantent sous sa direction. A bon entendeur... |
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